
Première épreuve en solitaire au programme du Figaro Bénéteau 3, la Solo Maître CoQ s’annonçait comme une remise en jambes dans les règles de l’art pour Gildas Morvan. Après quelques années d’absence et en pleine phase d’appropriation de son monotype aux couleurs de Niji, le marin des Abers savait qu’il lui faudrait retrouver ses automatismes… le goût de la nouveauté en plus ! Après deux journées consacrées à des parcours côtiers en baie des Sables d’Olonne, dans les petits airs, le scénario se confirme mais le plaisir est là.
« C’est dur la reprise ! », même en pointant à la 32èmeplace au classement général après les deux premiers actes de la Solo Maître CoQ, le marin de Niji ne perd ni son humour ni sa philosophie. Il faut dire que celui qui prendra le départ, dans quelques semaines, de sa 22èmeSolitaire URGO Le Figaro, en a vu d’autres et sait sans doute mieux que personne qu’un résultat se joue sur la totalité de l’épreuve.
Mais avant la grande course de jeudi, les parcours côtiers inauguraux n’ont pas ménagé les nerfs de Gildas :
« Les conditions sont très légères depuis le début de l’épreuve et le vent très changeant. Ce n’est pas forcément facile de sentir les coups. Il faut prendre les décisions très rapidement et ne pas rater le coche. Il faut retrouver les automatismes mais ça n’est pas une surprise. Sur ces parcours construits, il y a eu des chamboulements à chaque passage de marque et j’avoue ne pas avoir toujours été très inspiré dans le petit temps, pas toujours en phase ».
Après une journée de repos bien méritée demain, jeudi annonce un changement de régime radical pour les marins qui mettront le cap sur une étape d’environ 300 milles entre Belle-Ile-en-Mer, Yeu et Ré. Un morceau costaud comme le skipper de Niji les aime que devrait venir animer une vingtaine de nœuds de Nord Ouest. Un nouveau chapitre attendu pour lequel le Finistérien a déjà une ligne de conduite :
« Je vais me sortir la tête des fichiers météo, faire parler mon expérience. J’apprends à chaque bord mais je ne laisse peut-être pas assez mon intuition prendre le dessus. Je vais laisser parler le feeling ! ».
Voilà qui est dit !