Précisions sur la fin du sponsoring de Gildas Morvan par Niji

Après avoir été sollicités par le marin dans ce sens avant les fêtes de fin d’année 2018, nous avons décidé en janvier 2019 d’accompagner Gildas Morvan pour sa participation à la 50ème édition de la Solitaire Le Figaro, d’autant que le départ en était annoncé de Nantes où nous avions concommittamment une belle actualité autour de l’inauguration de nos nouveaux locaux à quelques encablures de l’emplacement pressenti du village de départ. Cette édition étant aussi la première à se courir sur le tout nouveau Figaro Bénéteau 3, nous avons accepté que Gildas prenne part à la course d’avant-saison nouvellement créée au départ de Saint-Gilles Croix de Vie pour permettre aux marins d’étrenner leur nouveau support en conditions de compétition, la Sardina Cup, qui se courant en double, a conduit Gildas à faire le choix d’embarquer son fils aîné, Gaston. S’en sont suivies la Solo Maître Coq au départ des Sables d’Olonne puis la Solo Guy Cotten au départ de Concarneau, importantes pour parfaire un entraînement insuffisant du marin en solitaire sur son nouveau support.

Après un départ manqué en baie de La Baule puis un talonnage quelques heures après au large de l’île d’Yeu, Gildas a terminé la première étape de la Solitaire Urgo Le Figaro mais son bateau étant très endommagé, n’a pas pu prendre le départ de la deuxième ni de la troisième étape. Une réparation provisoire au principe validé par Bénéteau lui a permis de courir la quatrième et dernière étape sans pour autant pouvoir échapper à la dernière place de la course, classement inédit pour ce marin expérimenté et particulièrement décevant pour son partenaire qui n’en a toutefois jamais fait cas. Pour ne pas terminer la saison sur cette note négative, nous avons accompagné sa participation initialement non acquise au Tour de Bretagne en septembre, en double avec à nouveau son fils aîné, Gaston.

Dans la foulée, nous avons fait partager à Gildas que l’heure était au bilan, entre bienveillance indiscutable et performance déplorable, tout en évoquant l’éventualité d’une nouvelle saison en 2020 avec en point d’orgue la participation du père et du fils à la Transat AG2R La Mondiale, symbole de bienveillance dans la transmission de l’un vers l’autre et opportunité d’inscrire notre implication dans la durée comme nous aimons le faire : les projets d’entreprise ne se construisent pas en regardant dans le rétroviseur ! Cette perspective ne faisant pas l’unanimité au sein du Comité de Direction de Niji dans les conditions budgétaires annoncées – certes la bienveillance est l’une des quatre valeurs de la société mais la performance en est une autre et nous faisons tout pour associer nos équipes aux deux – nous avons informé le marin dès la fin octobre de notre souhait de voir recherchés des axes d’optimisation du budget estimé : 150 000 € pour la seule composante sportive de la saison, montant à majorer de 100 000 € dans la perspective plus évènementielle et logistique nécessaire à faire vivre les courses à nos équipes et à nos clients sur les différents théâtres de leurs départs, de leurs étapes et de leurs arrivées, avec notamment le point d’orgue de la Transat AG2R La Mondiale à Saint-Barth, île lointaine, huppée et coûteuse des Antilles françaises. Ne parvenant apparemment pas à réduire le montant de la composante sportive et notre engagement n’ayant de sens que dans la perspective d’être largement partagé en interne comme en externe, nous avons tenté d’y associer une entreprise amie et complémentaire de sorte à en partager les coûts, mais le projet n’a pas abouti ; nous ne pouvions forcer ses choix. Nous en avons informé Gildas au moment du Nautic de Paris début décembre 2019 tout en le tenant informé d’une ultime tentative de nous rapprocher d’une association amie également, dans un montage financier et fiscal à valider ; ce dernier point ne nous ayant pas apporté de garantie à 100 %, nous avons renoncé il y a deux semaines et en avons informé Gildas qui se trouvait alors en vacances en Martinique.

Nous comprenons sa déception mais tenons, au-delà de deux articles parus dans la presse spécialisée aux déclarations erronées, à rétablir la vérité des faits : Niji a rempli son contrat envers le marin en 2019, et plus encore, et tout fait jusqu’au bout pour pouvoir lui renouveler son engagement en 2020, dans le respect des exigences économiques légitimes qui sont celles d’une société gouvernée, libre et responsable. Jamais il n’a été pris d’engagement particulier envers Gaston, jeune talent prometteur que nous aurions aimé accompagner dans la relève de son père.

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